samedi 6 avril 2013

Etonnants Voyageurs 2012. Saint Malo

La version 2013 nous guette déjà, mais quid de celle de 2012 ? Souvenirs, souvenirs.

C'est toujours un plaisir de retrouver l'intra-muros, sous le soleil, au joli mois de mai. L'habituel train Paris-Saint Malo des auteurs et prescripteurs invités nous a déjà précédé. Orgie d'huitres dans la cour du chateau pour ces privilégiés.

Il y a toujours autant de monde ( 60 000 personnes et plus de 300 auteurs d'après les organisateurs )mais malgré toute cette agitation, la débauche de médias et de journalistes invités ( partenariat France Culture, Ouest France... ), on reste toujours un peu surpris par le manque de couverture médiatique pour ce festival pourtant bien installé. L'époque est au zapping buzzique. Malgré son 23ième anniversaire, l'âge de raison, le festival reste pourtant toujours aussi vivifiant. Il est rare de pouvoir cotoyer aussi facilement autant d'écrivains et d'amoureux des grands espaces.

Michel Le Bris se perd un peu dans ses monologues auto louangeurs qui célèbrent son entrée dans la "World Alliance" des festivals( avec Edimbourg, Berlin, Toronto ). Mais il faut bien admettre que la dynamique Etonnants Voyageurs est toujours aussi forte avec ces déclinaisons en Afrique et toutes ces ouvertures vers les communautés des livres du monde, qui fait sans doute plus pour la francophonie que le ministère du même nom.

Cette année il n' ya plus de thème directeur. L'époque est au zapping et c'est dommage. La profusion des sous-thèmes ( printemps arabe, Belgique, Mers du Sud...) donne une légère impression de flottement. La volonté d'ouvrir de nouveaux lieux, au delà du sillon, et pallier l'exiguité de nombreuses salles de débat ( on se souvient d'épiques batailles pour conquérir en mode gréco-romain une place ), étiole un peu l'intérêt et oblige à de nombreux choix drastiques. Moins de thème fédérateur, plus de distance, le festivalier doit se faire plus éclectique.

C'est bien sûr le café littéraire avec Maette Chantrel et Michel Abescat que l'on retrouve chaque année avec bonheur. Les vieux habitués aussi comme Patrick Rambaud ou Dany Lafferière.

Extraordinaire exposition de photos de Monika Bulaj. Monika est polonaise et explore les frontières de l'Europe et de l'Asie centrale avec des photos saisissantes comme tirées d'un moyen âge aux aubes ardoises noyées et des visages, engoncés dans leurs costumes traditionnels. Il semblerait que ses livres, édités en Italie principalement, n'existent pas en Français. Mais que font les éditeurs ?

http://www.monikabulaj.com/eng/

Un petit moment de grâce salle Saint Anne, avec Yvon Le Men, qui nous entraîne dans la poésie des romanciers. Dans l'intimité de cette salle chaleureuse Jean Marie Blas de Roblès nous livre, avec beaucoup d'humilité, sa poésie intime, celle du Brésil. Sa poésie est un roman fleuve aux mots fruités. Littérature et poésie, même combat. Celui de l'émotion.

On sera là l'année prochaine aussi. Bon vent.

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